Les croyances et les préjugés sont des éléments d’émotion qui se traduisent par l’orientation de notre attitude dans notre vie quotidienne. Si les croyances sont au cœur de notre volonté, leur influence est visible dans nos choix. Considérant donc que les convictions guident la plupart de nos choix, il n’est pas rare d’observer des effets pervers de ces dernières. Ainsi, l’émotion conduit généralement à des actions biaisées basées sur des sentiments et non sur des faits. Dans cet article, nous examinons comment l’émotion peut agir sur les décisions d’un investisseur.

L’investisseur face à l’excès de confiance

La confiance est une attitude louable et essentielle dans plusieurs aspects de la vie professionnelle et même personnelle. Seulement, lorsqu’elle vire à l’excès, les prises de décisions sur le plan financier peuvent provoquer des conséquences graves. Découvrez le trading en ligne, un domaine d’activité où l’excès de confiance est très présent. Selon plusieurs études, des professionnels des activités libérales, des traders en ligne et des directeurs d’entreprise ont une vision trop grande de leur apport dans l’atteinte des résultats positifs.

La confiance excessive pervertit les capacités de l’investisseur

Lorsqu’un investisseur a trop de confiance en lui, il pense avoir un important contrôle sur les événements. Pourtant, cela n’est pas toujours le cas. Il est plus facile pour un investisseur trop confiant d’ignorer la nature complexe des prévisions d’investissement. Il aura tendance à surestimer sa capacité à évaluer et à déterminer les meilleures possibilités d’investissement.

La majorité des experts se base sur leur expertise pour surévaluer leurs propres capacités. Ils ont tendance à attribuer leurs réussites à leurs uniques capacités d’analyse. C’est ce qui les prédispose à la tentation de fraude. La sensibilité des investisseurs riches à la fraude à l’investissement serait causée dans la grande majorité des cas par l’excès de confiance selon l’économiste Steven Pressman.

Un exemple très probant de l’excès de confiance se trouve dans le trading actif. En effet, l’excès de confiance est souvent identifié comme la principale arme des courtiers en ligne, ce qui leur permettrait de saisir les meilleures opportunités. Selon plusieurs études, les traders actifs (ceux qui négocient excessivement) auraient des performances en dessous de la moyenne sur le marché. En revanche, les courtiers traditionnels (ceux qui communiquent avec un téléphone) obtiennent les meilleurs résultats sur le marché du trading.

L’auto-attribution biaise l’évaluation des facteurs de performance

À côté de l’excès de confiance, l’auto-attribution fait partie des comportements qui gangrènent les investisseurs. On parle d’auto-attribution lorsque l’investisseur lie tous les bons résultats à ses actions personnelles. De même, il renvoie les mauvais résultats aux causes externes. La vérité est que l’auto-attribution peut très facilement déboucher sur l’excès de confiance. L’investisseur gangrené par ce comportement ne saurait pas éviter la sous-performance de ses investissements. La meilleure solution pour redresser la barre serait de mesurer les réussites et les échecs de la même manière et de mettre en place de mécanismes de responsabilisation.

Le goût du risque conditionne des investissements

Le risque et le rendement sont généralement liés selon les lois de la théorie du marché de l’efficience financière. Cette relation s’explique par le fait qu’un investissement élevé est habituellement associé à un risque élevé. Et le rendement de cet investissement est lui aussi élevé. Pour les investisseurs, il s’agit alors de trouver le rendement le plus élevé qui serait en relation avec le niveau de risque qu’ils pourront supporter. Cependant, cette théorie est balayée dans la réalité de la finance comportementale.

L’investisseur face à l’aversion pour la perte

Contrairement à la théorie du marché de l’efficience financière, la finance comportementale pense que les investisseurs sont plus influencés par les pertes que par les risques et les rendements. Cela a été démontré par Dan Kahneman et Amos Taversky, les pionniers de la finance comportementale. Selon leurs études, un investisseur choisirait d’éviter de perdre une certaine somme d’argent au lieu de chercher à gagner une somme équivalente.

Les pertes feraient réfléchir les investisseurs deux fois plus que le rendement ou les gains potentiels. C’est ce qui explique que les gens acceptent plus rapidement une probabilité de perte minime à un investissement conséquent donnant des résultats conséquents.

Ainsi, si vous proposez aux gens le choix entre recevoir 900 € et avoir la 90% de chances de gagner 1000 € – et donc 10% de chances de tout perdre – la majorité choisirait de recevoir les 900 €. L’instinct de ne pas perdre les pousserait à faire ce choix plutôt que de prendre le risque de gagner plus.

L’apport de l’ancrage dans les décisions des investisseurs

Les croyances ont une belle part de responsabilité dans le comportement des investisseurs face à des opportunités. Lorsqu’ils croient en quelque chose, ils s’accrochent à cette croyance qui leur servira de point de référence pour les prochaines appréciations. Généralement, la première impression obtenue sur un sujet influence l’appréciation des autres informations qui arrivent en deuxième temps.

L’ancrage intervient dans différents domaines de la vie. Par exemple, les spéculations autour du prix des logements dans l’immobilier sont souvent influencées par des affiches arbitraires de prix. De même, les indemnités de poursuites sont évaluées à partir de la demande du plaignant.

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