J’ai souvent l’impression que le métier de consultant et la nouvelle mode de coach de vie ne sont pour certains qu’un moyen de faire de l’argent sur le dos de leur client. Je ne compte plus les personnes qui me demande comment améliorer leur pratique pour aider les autres.

Ma première question est toujours:
Qu’est-ce qui ne va pas chez les autres et qui fait aussi défaut dans votre propre vie ?

Plus souvent qu’autrement, l’argent manque, la famille est instable, la santé est mauvaise, bref, le succès n’a pas encore été pleinement goûté. Alors est-il vraiment raisonnable lorsqu’on ne maîtrise pas ce que l’on veut enseigner de devenir coach ?

Les meilleurs consultants, coach et conseillers que je connaisse sont ceux qui ont une histoire à partager. Par histoire j’entends un sentier tracé par du vécu, du vrai vécu. Vouloir améliorer la vie des habitants de notre belle planète est louable, il y a beaucoup de noblesse dans tout ça. Le but de chaque être humain est de retrouver ses liens avec le divin, avec le grand tout, ce qui ouvre justement les portes du paradis terrestre et permet l’accès à tous les jouets.

Mais le chemin le plus sûr pour contribuer au succès des autres, c’est de travailler sur soi. Pour convaincre quelqu’un, il faut le faire discrètement, en montrant l’exemple, pas simplement en utilisant des concepts. Il faut s’y prendre subtilement pour que la personne ait le goût d’améliorer son sort et en fasse elle-même le choix.

Les vrais consultants sont plutôt des professeurs qui racontent leur vie pour que leurs élèves, je préfère le mot co-chercheurs à élèves, tentent leurs expériences.
Au fond, il n’y a que des professeurs-chercheurs et des étudiants co-chercheurs. Il n’y a pas vraiment de consultant ou de coach de vie.
Les premiers racontent leur vie, professe leur vie. Les seconds cherchent à découvrir la leur.

Les uns racontent leur vérité, les autres bâtissent la leur. Ne devenez pas coach de vie, soyez simplement un modèle. S’il existe des consultants qui se cherchent à travers leur client, il existe également des étudiants qui se cherchent du travail.

Lorsqu’on cherche un emploi, c’est tout ce qu’on trouve. Pourtant ce n’est pas d’un emploi qu’ils ont besoin, mais des stages auprès de personnes qui leur serviront de modèle.
Le mode éponge vous connaissez ? Le masque du “je mérite un emploi”. La société me doit un travail. Le gouvernement doit me créer un job. C’est un véritable fléau social.

Personne ne vous doit rien. Vous devez apprendre en offrant votre temps à celui qui vous enseignera, en échange, comment il réussit à mener la vie qu’il mène, échange, pas salaire. Les plus vieilles cultures de ce monde prévoient que de la naissance jusqu’à nos 25 ans, nous devrions être en mode éponge et nous imbiber de la parole du maître professeur, quitte à obéir au moindre de ces ordres pour recevoir ses enseignements et avoir la chance d’observer son mode de vie.

Alors avant de vous chercher un emploi, cherchez qui vous êtes. Offrez votre temps à la personne qui possède les connaissances dont vous avez besoin. Vous aurez ainsi accès à l’autoroute du succès.

Les vrais professeurs n’enseignent qu’à ceux qui ont l’humilité d’apprendre et ils ne le font ni comme expert, ni comme consultant, ni comme coach de vie.

Merci