En 2010, année où on a enregistré un pic inédit depuis 30 ans, le taux de natalité en France explose. Même s’il a baissé depuis 2014, il demeure l’un des plus élevés en Europe. L’Insee recense pas moins de 800 000 naissances chaque année en France. Ceci, conjugué à des départs massifs en retraite et à la création de structures d’accueil pour les enfants, vient expliquer la hausse des besoins en professionnels de la petite enfance. Raison pour laquelle ce secteur est aujourd’hui considéré comme un secteur d’avenir avec de fortes opportunités de carrière. Si vous souhaitez vous reconvertir dans ce domaine, la petite enfance peut vous assurer un retour à l’emploi très rapide.

Les causes de la dynamique de l’emploi dans la petite enfance

De nombreux facteurs viennent expliquer la dynamique de l’emploi dans le secteur de la petite enfance : par rapport à l’année 2010 où la France a connu un pic de naissances (depuis 30 ans), la natalité française est en baisse. De 800 000 en 2015 à 785 000 naissances en 2016, le chiffre ne fait que baisser, mais il s’agit d’une baisse non inquiétante, car le taux de fécondité en France reste le plus élevé dans toute l’Europe avec en moyenne deux enfants par femme.

Mais surtout, l’Onape estime que la baisse du nombre d’enfants de moins de 3 ans qui se produira sur le court terme va devenir stable sur le long terme. Ceci est dû au fait qu’un creux de naissances a été observé en France au milieu des années 90, suivi par une hausse dans les années 2000. Cette baisse de la natalité n’aura donc pas beaucoup d’impact sur le marché de l’emploi dans la petite enfance.

Des facteurs liés à la hausse des recrutements

Le secteur de la petite enfance est et continuera d’être un secteur porteur, pour de nombreuses raisons :

• Des départs à la retraite massifs d’ici 2020 qui vont permettre la libération de nombreuses places dans les structures d’accueil de la petite enfance
• Des évolutions socioculturelles (travail de la femme, éloignement des grands-parents), des politiques publiques (réforme des congés parentaux) et un contexte économique en déclin (un seul salaire ne suffit plus pour nourrir une famille) favorisent le placement en établissement d’accueil collectif ou individuel des enfants et la hausse des recrutements dans ces structures.

Bref, on peut dire que la petite enfance est un secteur qui ne connaît pas la crise.

Comment accéder aux métiers de la petite enfance ?

Si la hausse des besoins en recrutement dans le secteur de la petite enfance constitue de véritables opportunités pour les jeunes et les adultes en reconversion professionnelle. Il est possible de suivre un CAP petite enfance à distance, par correspondance ou en ligne, ou encore en alternance, ce qui permet d’avoir déjà un pied dans le milieu professionnel. Mais comme tout métier, il faut répondre à certains critères pour y accéder.

Les formations et diplômes en petite enfance

Les métiers de la petite enfance sont accessibles via le CAP petite enfance, cliquez ici pour en savoir plus sur ce diplôme. Certaines formations peuvent se prolonger jusqu’à l’obtention d’un Bac+5. Le CAP petite enfance (CAP AEPE) est une formation de deux ans, accessible aux hommes et femmes âgés d’au moins 16 ans. Le but de la formation est de préparer les élèves à l’obtention du CAP petite enfance qui est un diplôme d’état reconnu et d’acquérir les bases de la prise en charge des jeunes enfants, ainsi que l’exercice des métiers dans ce secteur.

Les qualités requises pour exercer dans la petite enfance

Le terme “petite enfance” fait référence aux enfants âgés de moins de 6 ans. Cette particularité du public cible exige de posséder certaines qualités pour exercer dans ce domaine : outre le fait d’avoir la motivation et d’éprouver de l’intérêt pour s’occuper des enfants au quotidien, les métiers de la petite enfance exigent aussi de la patience, de la rigueur, de la pédagogie, de la créativité, le sens de l’autorité, l’organisation, le calme et l’art de gérer les crises sereinement.

Les secteurs de la petite enfance qui recrutent

Le secteur de la petite enfance peut être subdivisé en quatre grandes branches :

• L’éducation : ce sont notamment les crèches, communales ou d’entreprises, qui recrutent dans cette branche. Celle-ci compte près de 410 000 professionnels : éducateur de jeunes enfants (EJE), assistante maternelle, agent territorial spécialisé d’école maternelle (ATSEM)…
• La santé : auxiliaires de puériculture, pédopsychiatres, sages-femmes, rééducateurs infantiles, psychomotriciens, orthophonistes, etc. Ce sont des métiers très techniques qui exigent de longues études spécialisées. À titre d’exemple, la France compte 12 000 puériculteurs, un chiffre encore très en dessous du quota requis.
• L’animation : c’est surtout dans cette branche que la plupart des professionnels de la petite enfance exercent (70%). Ceux qui recrutent le plus sont les camps de vacances et les centres de loisirs. Les animateurs de structures dédiées à la petite enfance sont au nombre de 44 000.
• La protection de l’enfance : éducateurs spécialisés, avocats spécialisés, juges pour enfant, assistant social, psychologues, etc.

Les métiers de la petite enfance qui recrutent le plus

• L’auxiliaire de puériculture (AP) : selon l’endroit où il travaille, ses missions peuvent être variées. En maternité ou dans un service hospitalier, son rôle est de donner des soins ordinaires aux nouveau-nés et aux enfants en bas âge. Dans les PMI, il assiste aux consultations données par le médecin, accueille les enfants et les parents et relève les paramètres (poids, température…). En crèche, l’AP est responsable d’un groupe de 5 à 8 enfants. Il les change, les fait manger, leur apprend à manger seuls, marcher, devenir propres…
• L’assistante maternelle : son rôle est d’assurer la garde des enfants quand les parents sont absents. Elle se déplace au domicile de ces derniers ou exerce depuis chez elle, et veille entre autres à la sécurité et au bien-être de l’enfant. Elle s’occupe de la toilette, des repas et des loisirs. L’assistante maternelle initie aussi l’enfant à la vie en communauté et participe à son éveil.
• L’agent de crèche : il gère les activités des enfants en structure collective au quotidien et veille à leur bien-être : change, repas, sieste… Il peut travailler au sein des crèches municipales ou privées, ou au sein d’une halte-garderie.
• L’éducateur de jeunes enfants (EJE) : il est responsable du développement des enfants de moins de 7 ans en organisant des activités d’éveil et de jeux. Il peut travailler dans diverses structures, telles que les crèches, les services d’accueil de la petite enfance en milieu hospitalier ou les associations.